Le collagène est sur toutes les lèvres, dans tous les pots de crème, et même dans les smoothies. Poudres, gélules, shots beauté ou bouillons d’os : ce complément alimentaire, vanté pour ses bienfaits sur la peau, les articulations ou la masse musculaire, suscite un engouement sans précédent. Mais que vaut réellement cette tendance ? Faut-il y succomber ? Et surtout, comment choisir entre collagène marin, bovin, porcin, ou végétarien ? Voici un guide complet pour y voir clair, comparatif à l’appui.
Qu’est-ce que le collagène ?
Le collagène est une protéine fibreuse naturellement présente dans l’organisme. Il constitue l’un des principaux composants du tissu conjonctif, que l’on retrouve dans la peau, les os, les ligaments, les tendons, les cartilages et même les vaisseaux sanguins.
Il existe plusieurs types de collagène, mais les plus courants dans le corps humain sont :

- Type I : peau, os, tendons
- Type II : cartilage
- Type III : vaisseaux sanguins, peau, organes internes
Avec l’âge (dès 25 ans), la production naturelle de collagène diminue. Résultat : perte d’élasticité de la peau, douleurs articulaires, fonte musculaire… D’où l’idée d’une supplémentation.
Où trouve-t-on naturellement du collagène dans l’alimentation ?
Le collagène est naturellement présent dans :
- Les bouillons d’os
- Les tendons, cartilages et moelles (bœuf, porc, volaille)
- Les arêtes et peaux de poissons
- Les crustacés (carcasses, têtes, carapaces)
- Les œufs (notamment la membrane entre la coquille et le blanc)
- Les abats (foie, cœur)
Une alimentation variée et complète peut donc suffire à maintenir un bon taux de collagène. Cependant, certains facteurs nuisent à sa production ou à son absorption :
- Tabac
- Alcool
- Sucre en excès
- Stress oxydatif
- Troubles digestifs

Pourquoi se supplémenter en collagène ?
Selon le Dr Alexandra Dalu, spécialiste en nutrition et médecine anti-âge, une supplémentation ciblée peut avoir un intérêt :
- En prévention du vieillissement cutané
- Pour renforcer les articulations et cartilages (arthrose, sport intensif)
- En soutien post-opératoire ou en convalescence
- En cas de sarcopénie (fonte musculaire liée à l’âge)
- Chez les personnes végétariennes ou carencées en protéines
- Pour améliorer cheveux, ongles, peau fine
Elle recommande toutefois une consultation médicale préalable, avec si besoin un bilan sanguin, car un excès de protéines peut surcharger les reins et favoriser les calculs.

Comparatif des différentes sources de collagène
| Type de collagène | Origine | Avantages | Inconvénients | À privilégier pour |
|---|---|---|---|---|
| Marin (poisson) | Peau, arêtes, écailles de poisson | Très assimilable, riche en collagène type I, bon pour la peau | Prix élevé, allergènes possibles | Anti-âge, beauté de la peau |
| Bovin | Peau, os et cartilages de bœuf | Riche en types I et III, soutient les tissus conjonctifs | Risques liés aux prions (si mal contrôlé), non compatible avec certaines pratiques religieuses | Soutien général, tendons, os |
| Porcin | Peau, cartilage et os de porc | Bon rapport qualité/prix, riche en type I | Non halal/kasher, éthique discutée | Usage général, peau, cheveux |
| Ovin | Peau et os de mouton | Alternative au porc ou au bœuf | Peu courant, peu d’études | Alternative religieuse |
| Végétarien (végétal) | Pas de vrai collagène – plantes riches en précurseurs (proline, glycine, vitamine C) | Sans allergène animal, compatible avec les régimes végétariens | Ne contient pas de collagène, seulement des stimulateurs | Prévention douce, végétariens |
| Insectes | Carapaces de criquets ou scarabées | Riche en protéines, source alternative durable | Acceptabilité culturelle faible, peu de recul | Innovations durables, écoresponsables |

Sous quelle forme consommer le collagène ?
- Poudre hydrolysée (peptides de collagène) : se dissout facilement, excellente biodisponibilité.
- Gélules ou comprimés : pratiques, mais attention au dosage souvent plus faible.
- Boissons prêtes à consommer : format nomade, souvent enrichies en vitamines.
Faut-il se méfier des effets secondaires ?
En quantité modérée et dans le cadre d’un régime équilibré, le collagène est bien toléré. Toutefois, certaines précautions s’imposent :
- Surdosage = risque de calculs rénaux
- Allergies (notamment au poisson ou aux crustacés)
- Contaminations potentielles si mauvaise qualité des matières premières
Conseil : privilégiez les produits certifiés, avec traçabilité, et idéalement testés cliniquement.
Céder à la mode? Pourquoi pas mais en conscience…
La supplémentation en collagène n’est pas une arnaque, mais elle n’est pas non plus une baguette magique. Elle peut être bénéfique à certaines étapes de la vie, en complément d’un mode de vie sain. Toutefois, elle ne remplace jamais une alimentation équilibrée, riche en acides aminés, antioxydants, ferments lactiques et oméga-3.
Pour aller plus loin
- Article à lire sur le site de l’ INSERM
- Mes recettes collagène
- Mes mocktails au collagène e.book gratuit



